samedi 11 mai 2019


THÈME : LE RENOUVEAU CHARISMATIQUE CATHOLIQUE
Introduction
L’Eglise s’emploie à se laisser sans cesse renouveler pour présenter aux hommes le véritable visage de Dieu et son action libératrice dans l’histoire. Dans ce sens, l’Esprit Saint suscite, aujourd’hui encore, un nouveau dynamisme spirituel porté par le Renouveau charismatique, un mouvement spirituel chrétien que nous nous proposons de présenter. Pour comprendre la portée de l’expérience charismatique que l’Eglise Catholique est en train de vivre, il faut remonter à sa genèse, liée au pentecôtisme. Notre réflexion présentera les points communs, mais aussi les profondes divergences qui distinguent le renouveau du pentecôtisme proprement dit.

                            I.            RAPPEL HISTORIQUE DU RENOUVEAU CHARISMATIQUE
En 1900, le pasteur Charles F. Parham de Topeka (Kansas) aux USA, s’interrogeait avec ses étudiants sur la morosité de leur Eglise, ainsi que sur celle d’autres églises institutionnelles. Selon eux, cette morosité était en contradiction avec ce que vivait l’église primitive qui était joyeuse, tonique et dynamique comme nous pouvons le lire dans les Actes des Apôtres : « Ils se montraient assidus à l’enseignement des apôtres, fidèles à la communion fraternelle, à la fraction du pain et aux prières. La crainte s’emparait de tous les esprits : nombreux étaient les prodiges et les signes accomplis par les apôtres. Tous les croyants ensemble mettaient tout en commun ; ils vendaient leurs propriétés et en partageaient le prix entre tous, selon les besoins de chacun. Jours après jours, d’un seul cœur, ils fréquentaient assidûment le Temple et rompaient le pain dans leurs maisons, prenant leur nourriture avec allégresse et simplicité de cœur. Ils louaient Dieu et avaient la faveur de tout le peuple. Et chaque jour le Seigneur adjoignait à la communauté ceux qui seraient sauvés. »Ac 2,42 -47.
Le pasteur et ses étudiants se posaient des questions sur la disparition des charismes. «  Pierre parlait quand l’Esprit Saint tomba sur tous ceux qui écoutaient la parole de Dieu. Et tous les croyants circoncis qui étaient venus avec Pierre furent stupéfaits de voir que le don du Saint Esprit avait été répandu aussi sur les païens. Ils les  entendaient en effet parler en langues et magnifier Dieu. » Ac 10 44 -46. À travers l’expérience de ce qui s’appellera l’effusion de l’Esprit Saint, le premier noyau du renouveau naît. Désavoué par son église, le pasteur Parham fonda une communauté qui mit l’accent sur les charismes que les apôtres avaient reçus à la Pentecôte. Le mouvement connut une expansion très rapide  aux USA et dans le monde entier, surtout dans le tiers-monde. Il faut noter que le but de Parham et ses étudiants n’étaient pas de fonder une nouvelle Eglise, mais de susciter un réveil dans les Eglises évangéliques auxquelles ils appartenaient déjà. Cependant, ils furent ridiculisés, persécutés et contredis dans leurs Eglises. Ils se réunirent alors au sein d’une nouvelle communauté chrétienne, s’appelant du terme générique de Pentecôtistes.

             II.            LA NAISSANCE DU RENOUVEAU CHARISMATIQUE CATHOLIQUE

Le Renouveau Charismatique Catholique est né du contact d’étudiants catholiques avec des protestants pentecôtistes. 
Avec la sécularisation, le développement de la technologie, le matérialisme, Dieu était de plus en plus marginalisé dans la vie de nombreux occidentaux  après la deuxième guerre mondiale. Pourtant, beaucoup de croyants sentaient comme un vide dans leur vie, un vide que rien ne semblait combler. Le besoin d’un profond renouveau spirituel devenait de plus en plus fort chez beaucoup de catholiques aux USA.
En août 1966, certains professeurs et étudiants de l’université Duquesne à Pittsburgh sentant que, la Bible, l’Esprit Saint et les charismes manquaient à leur vie, entrèrent en contact avec des pentecôtistes. Ils voulaient apprendre d’eux comment recevoir le baptême dans l’Esprit. Ils se mirent alors à lire les Actes des Apôtres et les épitres de Saint Paul.
Pendant toute une année, dans leurs prières quotidiennes, ils invoquèrent le Saint Esprit par l’hymne « Veni Creator Spiritus ». Au cours d’un week-end de retraite, ils demandèrent à l’Esprit Saint de venir renouveler le visage de l’Eglise et de la Terre. Ils firent alors, une expérience semblable à celle des pentecôtistes, expérience qu’on appelle actuellement l’effusion de l’Esprit avec le chant en langue. C’était le début du Renouveau Charismatique dans l’Eglise Catholique.

         III.            UNE RECONNAISSANCE LENTE ET PROGRESSIVE DE L’EGLISE
Au tout début, beaucoup d’évêques et de prêtres étaient réticents face à ce nouveau mouvement. Mais ce dernier se propageait très vite à travers le monde entier. Certains, tel que le Frère Ephraïm (fondateur de « lion de Juda »  devenue la « communauté des béatitudes ») firent le déplacement, et allèrent aux Etats Unis pour être initiés au Renouveau Charismatique. De retour dans leur pays, ils fondèrent des communautés Charismatiques qui suscitèrent bien des réticences de la part de certains évêques et curés ; quelques-uns cependant accueillirent ce nouveau mouvement avec enthousiasme.
       C’est en 1975, neuf ans plus tard que le Pape Paul VI reconnut officiellement le Renouveau Charismatique comme mouvement de l’Eglise Catholique, le qualifiant de chance pour l’Eglise en ces termes : « Rien n’est plus nécessaire à un tel monde, de plus en plus sécularisé, que le témoignage de ce renouveau spirituel que le Saint Esprit suscite aujourd’hui dans les régions et les milieux les plus divers. Les manifestations en sont variées : communion profonde des âmes, contact intime avec Dieu dans la fidélité aux engagements baptismaux, dans une prière souvent communautaire ou chacun s’exprime librement, aide ou soutien qui nourrit la prière des autres…Comment alors ce renouveau spirituel ne pourrait-il pas être une chance pour l’Eglise et pour le monde ? Et comment dans ce cas ne pas prendre tous les moyens pour qu’il reste ?» 

       IV.            DES DIVERSES FORMES DE VIE DANS LE RENOUVEAU CHARISMATIQUE
Au départ, il s’agissait de groupes de prière, chacun se réunissant à son rythme. Progressivement, certains se sont constitués en communautés de vie dans lesquelles, selon le charisme de chacune, laïcs, religieux et prêtres peuvent vivre ensemble. Voici quelques-unes de ces nouvelles communautés : les Béatitudes, le Chemin Neuf, la Communauté de l’Emmanuel, le Pain de Vie, le Verbe de Vie, etc.
     V.             LES FORCES DU RENOUVEAU CHARISMATIQUE
Le Renouveau Charismatique possède des richesses que nous allons juste mentionner sans les développer :
ü L’importance et le sens renouvelé de la prière communautaire et personnelle ;
ü L’approfondissement de la catéchèse à travers les enseignements et semaines de préparation spirituelle et doctrinale à l’effusion de l’Esprit Saint ;
ü La revalorisation des sacrements;
ü L’évangélisation ;
ü L’esprit missionnaire ;
ü L’attention aux pauvres et aux marginalisés, aux exclus de la société et aux personnes ayant des faiblesses qui s’y sentent à l’aise ;
ü L’exercice des charismes de guérison ou de chant en langue par exemple ;
ü Un goût nouveau pour les Saintes Ecritures ;
ü La compassion et l’intercession ;
ü La création liturgique et artistique ;
ü L’ouverture à la vie religieuse ;
ü Importance des réconciliations ;
ü Le renouveau charismatique aide à sortir de l’athéisme de l’esprit et l’athéisme du cœur ;
ü Il nous fait parler avec Dieu à haute voix
ü Ceux qui deviennent membres du Renouveau s’engagent un peu plus dans leur vie de foi, dans la vie paroissiale ou dans la pratique de  la charité chrétienne.
ü L’audace de la foi et l’intuition prophétique (une sorte de « laboratoire spirituel » d’après l’expression du Pape François).

                                                           VI.            LES LIMITES DU RENOUVEAU CHARISMATIQUE
A côté de ces forces retenons que le Renouveau présente quelques défis à relever :
ü La tendance au sectarisme ;
ü La prétention d’être saint et par là, de considérer les autres comme des pécheurs ;
ü Le sentiment d’incompréhension ;
ü Le danger du fidéisme  ou trop d’extériorité, et une tendance au maraboutage ;
ü La tendance au fondamentalisme, ou à une lecture naïve et littérale de la Bible 
ü Le repli sur soi, et/ou l’accaparement du prêtre aumônier
ü Le surnaturalisme ou la recherche du merveilleux 
ü La monopolisation du Saint Esprit ;
ü Les pièges des charismes ou leur mauvais usage ;
ü Parfois trop d’autoritarisme de la part de certains bergers pouvant entrainer un non-respect de la hiérarchie de l’Eglise, ou la manipulation des membres du groupe.
ü  Le problème de gestion de l’argent et des divers dons matériels ;
ü Le problème de leadership des groupes.

         VII.            QUE FAUT-IL FAIRE ?

Les membres de ce mouvement ont besoin d’être accompagnés pour un meilleur discernement afin d’éviter les dérives. Il faut les encourager à faire fructifier les richesses du Renouveau et à combattre ses faiblesses. Une bonne formation biblique et sur le catéchisme de l’Eglise Catholique s’avère nécessaire pour éviter le fidéisme et le fondamentalisme.
                                                                                  VIII.            LES QUESTIONS DE TERMINOLOGIE
Il ne faut pas s’étonner que la terminologie soit encore incertaine dans un mouvement si récent et qui a connu un développement aussi rapide. Comme nous l’avons vu, son point de départ, c’est une exigence existentielle de vie dans l’Esprit, en contact direct avec la parole de Dieu. Il n’est pas né à partir d’une conception théologique particulière.
La terminologie généralement en usage désigne ce mouvement du nom de « renouveau charismatique ». Au  début  on parlait du «pentecôtisme catholique ». Par la suite on préféra ne pas utiliser ce terme pour éviter des confusions possibles avec  le pentecôtisme classique, et avec celui des autres professions protestantes. Certains préférant le terme «Renouveau dans l’esprit» d’autres parlent tout simplement du «Renouveau».  Mais puisque la dénomination la plus courante est celle du «Renouveau charismatique»; il faut bien comprendre en quel sens l’adjectif «charismatique» est utilisé. Ce serait une erreur si ce terme introduisait une division dans le peuple de Dieu entre «charismatique» et «non charismatique», entre ceux qui ont reçu le «baptême dans l’Esprit» et qui «parlent en langue» et ceux qui n’ont pas cette expérience. Il ne faut pas utiliser ce terme comme synonyme d’exalté, d’extravagant, d’anti-institutionnel, etc. Tout chrétien est charismatique, s’il prend conscience d’avoir reçu et de pouvoir recevoir différents dons, de grâce, pour les utiliser au service de Dieu et des frères.

                                                                                  IX.            L’EFFUSION DU SAINT ESPRIT
Dans le groupe de prière, des personnes qui trouvent  ou retrouvent la vie nouvelle en Jésus-Christ se sentent intérieurement appelées à un approfondissement de leur vie chrétienne. En général, le groupe leur offre la possibilité de suivre un enseignement de sept semaines ou plus qui leur permet d’approfondir leur catéchèse et les aide à s’ouvrir à l’action de l’Esprit Saint et de ses dons. Quand ces personnes pensent avoir atteint un niveau suffisant de maturité spirituelle qui les porte à vouloir s’abandonner totalement à l’Esprit de Dieu, elles demandent aux frères du groupe de prier avec elles et pour elles afin de bénéficier d’une nouvelle et plus efficace présence de l’Esprit Saint. Par ce «baptême dans l’Esprit », ces chrétiens entrent dans un nouvel élan de vie chrétienne et de témoignage à l’instar des apôtres après la Pentecôte.
Le « Baptême dans l’Esprit» n’est pas un sacrement. La doctrine catholique soutient qu’il n y a «qu’un seul baptême » (Eph4, 6) et non pas un baptême dans l’eau et un baptême dans l’Esprit. À cause de l’ambiguïté du terme « baptême », on préfère utiliser une autre expression qui est elle aussi, d’origine biblique : on parle de « l’effusion de l’Esprit Saint» (Ac2, 17).
Selon  le Docteur Philippe MADRE dans son œuvre intitulée  Le repos dans l’Esprit : « Cette effusion, telle qu’elle est vécue classiquement dans le renouveau charismatique, consiste en un renouvellement tout entier de l’être, à travers lequel celui-ci recevra la force de suivre le Christ avec plus de ferveur. Cette consolidation de l’homme intérieur, que Dieu opère à travers le signe de l’imposition des mains, est susceptible de se répéter à de multiples reprises  au cours de la vie, dans la mesure toutefois où le sujet en éprouve un besoin sincère. Le vécu de cette expérience particulière est principalement d’ordre affectif et émotionnel. La personne baigne parfois dans une onction de paix, de douceur ou de joie. Des tremblements transitoires surviennent, des larmes jaillissent, non de tristesse mais d’émotion paisible. Des libérations intérieures peuvent s’opérer, le sujet ressentant alors comme une autre amplitude de respiration. Des illuminations adviennent parfois grâce auxquelles il comprend mieux tel aspect de l’Amour du Christ  pour lui dans sa vie. D’autre ne ressentiront strictement rien dans l’immédiat et ceci est d’ailleurs tout à fait secondaire, puisque l’essentiel réside  finalement dans les fruits. Il est bien rare que ceux-ci n’apparaissent pas  dans un délai assez rapide : renouveau de la foi personnelle, « résurrection » du couple, de la vie familiale, affective,  accroissement quantitatif et qualitatif  de la vie de prière, engagement dans un service d’Eglise, etc. Certes, la stabilité de ce changement n’est pas acquise, tant il est vrai que l’homme demeure fragile et libre. Cette effusion de l’Esprit Saint peut déjà  être considérée comme une expérience d’ordre mystique tout au moins au stade des prémices dont nous parlions tout à l’heure.
Il n’est absolument pas  question dans notre pensée d’assimiler l’effusion du Saint Esprit à un phénomène hautement mystique qui introduirait le sujet dans un état  de sainteté  notoire. Une telle idée s’est à tort répandue dans le Renouveau assurant que l’expérience  de l’effusion du Saint Esprit ouvrait directement la porte des quatrièmes demeures du château intérieur, dont parle Sainte Thérèse d’Avila. Ces quatrièmes  demeures représentent en fait un état d’union à Dieu nettement avancé, que ne procure aucunement l’effusion du Saint Esprit comme si celle-ci court-circuitait les étapes indispensables de maturation. Il ne faut jamais faire coïncider la phénoménologie mystique (qui peut traditionnellement survenir chez les débutants) et le degré d’union à Dieu (qui peut coexister avec l’absence totale de manifestation mystique). Nous le redisons : à la lumière de ce que nous avons dégagé plus haut, l’expérience de l’effusion du Saint Esprit est sans aucun doute d’ordre mystique, car elle est due à une visite particulière et transitoire de l’Esprit, où l’homme expérimente une présence divine d’intensité inhabituelle, bienfaisante et bouleversante[1].
Cette présence va transitoirement engendrer chez le sujet d’éventuelles modifications du type affectif ou émotionnel (déjà décrites), et dans le cœur des fruits de guérison de réconciliation ou de conversion. Soulignons que cette visite de l’Esprit s’opère par la seule initiative de Dieu et est reçue passivement par la personne qui s’y est cependant disposée. Il ne s’agit que d’une touche ou mieux d’un effleurement, mais l’expérience est déjà d’ordre mystique, bien le sujet soit sans doute encore peu avancé dans la vie spirituelle. L’imposition des mains qui n’est d’ailleurs pas indispensable, n’infirme pas ce caractère mystique. Bien au contraire, elle manifeste que Dieu est toujours prêt à faire miséricorde à celui qui s’avance et demande dans une intention pure.
Le repos dans l’Esprit peut être sans conteste lui-même assimilé à une expérience d’effusion mais d’un autre type que celui précédemment décrit, comme nous le verrons plus tard. L’expérience de la présence de Dieu parait s’y faire à un niveau plus intellectuel, dans le sens d’une perception plus lucide de cette présence toute de douceur, de Dieu. Le phénomène de chute qui n’est pas dû à une perte de conscience –bien au contraire- n’est pas obligatoire, mais manifeste une sorte de défaillance transitoire de certaines fonctions touchant à la détermination  spatio-temporelles (les yeux sont fermés mais cela n’explique pas tout), doublée d’un affaiblissement momentané et non pathologique des forces physiques…comme si toute l’attention du sujet se ramassait pour mieux jouir  d’une présence inhabituelle et suave de Dieu dans l’âme. Au cours de cette expérience peuvent s’opérer des libérations, des  guérisons intérieures ou même physiques, des conversions de l’intelligence, etc. ce que nous venons de dire  fait penser à une manifestation d’ordre quelque peu  extatique, à un degré infime certes, et ne sanctifiant pas la personne en quelques minutes. Cela ne signifie nullement que celui ou celle qui repose dans l’Esprit Saint est prédisposé à de grandes extases accidentelles  ultérieures.  Là encore il ne s’agit que de banales touches  mystiques qui ne se reproduiront peut –être jamais et qui n’ont pour seule finalité que d’inciter à une vie chrétienne plus authentique, et à une conversion du cœur. »


                                                                            X.             LES FORMES DE PRIERES PRATIQUEES DANS  LE RENOUVEAU CHARISMATIQUE CATHOLIQUE.
Dans les prières charismatiques on pratique plusieurs formes de prières telles que la louange, l’intercession, l’adoration,…
A)  LA LOUANGE
La louange est la forme de prière qui reconnait le plus immédiatement que Dieu est Dieu ! Elle le chante pour Lui-même, elle lui rend gloire, au-delà de ce qu’il  fait, parce qu’IL EST.  Elle participe à la béatitude des cœurs purs qui l’aiment dans la foi avant de le voir dans la gloire. Par elle, l’Esprit ce joint à notre esprit pour témoigner que nous sommes enfants de Dieu (cf. R 8,6). Il rend témoignage au Fils unique en qui nous sommes adoptés et par qui nous glorifions le Père. La louange intègre les autres formes de prière et les porte vers Celui qui en est la source et le terme : «  le seul Dieu, le Père, de qui tout vient et pour qui nous sommes faits »  (cf. Co8,6).
Saint Luc mentionne souvent dans son Evangile, l’émerveillement et la louange devant les merveilles du Christ, les souligne aussi pour les actions de l’Esprit Saint que sont les Actes des Apôtres : la communauté de Jérusalem (Cf. Ac 4,21), et les païens de Pisidie qui, « tout joyeux, glorifient la Parole du Seigneur » (Ac 13,48).

B) L’INTERCESSION
L’intercession est une prière de demande qui nous  conforme de près à la prière de Jésus. C’est lui l’unique intercesseur auprès du Père en faveur de tous les hommes, des pécheurs en particulier (Cf. Rm 8,34 ; 1 Jn 2, 1 ; 1 Tm 2, 5 -8). IL est «  capable de sauver de façon définitive ceux qui par Lui s’avancent  vers Dieu, étant toujours vivant pour intercéder en leur faveur » (He 7,25).
Intercéder, demander en faveur d’un autre, est, depuis Abraham, le propre d’un cœur accordé  à la miséricorde de Dieu. Dans le temps de l’Eglise, l’intercession chrétienne participe à celle du Christ : elle est l’expression de la communion des saints. Dans l’intercession, celui qui prie ne « recherche pas ses propres intérêts uniquement, mais songe plutôt à ceux des autres » (Ph 2, 4), jusqu’à prier pour ceux qui lui font du mal (Cf. Etienne priant pour ses bourreaux, comme Jésus : Cf. Ac 7, 60 ; Lc 23, 28. 34).

C) L’ADORATION
L’adoration est la première attitude de l’homme qui se reconnait créature devant son Créateur. Elle exalte la grandeur du Seigneur qui nous a faits (Cf.Ps 95, 1-6) et la toute-puissance du Sauveur qui nous libère du mal. Elle est le prosternement de l’esprit devant le « Roi de gloire » (Ps 24, 9-10) et le silence respectueux face au Dieu « toujours plus grand »  (S. Augustin, Psal.  62, 16).

D) L’ACTION DE GRÂCES
      Elle consiste à rendre grâce à Dieu pour tous ses bienfaits dans nos vies. Elle ne doit pas être confondue à la louange qui consiste à chanter la Gloire de Dieu. Par l’action de grâces, nous remercions Dieu pour ses merveilles, nous lui exprimons notre reconnaissance ou notre gratitude.

                                                    XI.             L’ORGANISATION D’UN GROUPE DE RENOUVEAU CHARISMATIQUE CATHOLIQUE :

Tout groupe du renouveau charismatique catholique a sa structuration propre. Mais nous allons essayer de décrire l’officielle. D’abord, on a les responsables du groupe formant le noyau, qui est composé de 5 à 6 personnes maximum. Ces membres du noyau sont entre autres : le berger(ère), premier responsable du groupe ; il doit être assidu à la prière, bien formé sur les Saintes Ecritures ; le vice berger(ère), le secrétaire, le chargé de la spiritualité ; le trésorier, le chargé des missions... Le noyau se rencontre une fois par semaine ou par mois pour prier et réfléchir sur les questions qui ont trait à la vie du groupe. Il faut souligner que tous les membres du noyau doivent être en règle vis-à-vis de l’Eglise.      En vue de sa bonne marche et de son œuvre d’évangélisation, tout groupe de renouveau charismatique est subdivisé en différents ministères.
Les membres du groupe, étant donné qu’ils ont des charismes différents, sont invités à intégrer le ministère qui leur convient. Comme ministères, nous avons d’abord, le ministère de louange et d’adoration. Il est chargé de conduire le temps de louange et d’adoration du groupe. Ensuite, le ministère accueil et hébergement qui est chargé d’accueillir les nouveaux et d’organiser les sites d’hébergement surtout lors des campagnes d’évangélisation et  des retraites. En plus nous avons le ministère intercession. Comme son nom l’indique il est chargé de l’intercession. Enfin, le ministère compassion. Ces différents ministères ont leur organisation interne en lien avec le noyau du groupe en s’inspirant du Statut et règlement intérieur du renouveau charismatique Catholique établi par la conférence épiscopale Burkina-Niger (CEBN).                                                                                                                                                                           Par ailleurs, il s’avère nécessaire pour un groupe de renouveau charismatique catholique d’avoir un aumônier « prêtre », si possible pour guider le groupe dans sa mission.

BIBLIOGRAPHIE
- Docteur Philippe MADRE, Le repos dans l’Esprit Saint, Pneumathèque, Paris      
-  la Bible de Jérusalem
-le Catéchisme de L’Eglise Catholique
- le dictionnaire de la spiritualité
-cour d’initiation à la prière et à l’adoration en Séminaire propédeutique, de L’Ab Sylvain Damoué
-Google
POUYA Faswendé Romaric
Sous la direction de m. l’Abbé Sylvain DAMOUE
Formateur Séminaire Saint Irénée/ Toêcê




[1]Précisons que l’appréciation d’un phénomène en tant que mystique,  c'est-à-dire surnaturelle, implique la foi de la part de  l’observateur. On ne peut juger de la vérité ou de l’illusion d’une telle manifestation que si l’on en connait sa nature propre, que si l’on admet pleinement cette nature. Mais la foi n’est évidemment pas la seule condition d’un « diagnostic ».


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1 commentaire:

  1. Ha vous produisez de très beaux articles go toward.... et que Jésus, Marie et Joseph soient votre chemin de tous les jours..

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