THÈME : LE RENOUVEAU CHARISMATIQUE CATHOLIQUE
Introduction
L’Eglise
s’emploie à se laisser sans cesse renouveler pour présenter aux hommes le
véritable visage de Dieu et son action libératrice dans l’histoire. Dans ce
sens, l’Esprit Saint suscite, aujourd’hui encore, un nouveau dynamisme
spirituel porté par le Renouveau charismatique, un mouvement spirituel chrétien
que nous nous proposons de présenter. Pour comprendre la portée de l’expérience
charismatique que l’Eglise Catholique est en train de vivre, il faut remonter à
sa genèse, liée au pentecôtisme. Notre réflexion présentera les points communs,
mais aussi les profondes divergences qui distinguent le renouveau du
pentecôtisme proprement dit.
I.
RAPPEL
HISTORIQUE DU RENOUVEAU CHARISMATIQUE
En 1900, le
pasteur Charles F. Parham de Topeka (Kansas) aux USA, s’interrogeait avec ses
étudiants sur la morosité de leur Eglise, ainsi que sur celle d’autres églises
institutionnelles. Selon eux, cette morosité était en contradiction avec ce que
vivait l’église primitive qui était joyeuse, tonique et dynamique comme nous
pouvons le lire dans les Actes des Apôtres : « Ils se montraient assidus à l’enseignement des apôtres, fidèles à la
communion fraternelle, à la fraction du pain et aux prières. La crainte
s’emparait de tous les esprits : nombreux étaient les prodiges et les
signes accomplis par les apôtres. Tous les croyants ensemble mettaient tout en commun ;
ils vendaient leurs propriétés et en partageaient le prix entre tous, selon les
besoins de chacun. Jours après jours, d’un seul cœur, ils fréquentaient assidûment
le Temple et rompaient le pain dans leurs maisons, prenant leur nourriture avec
allégresse et simplicité de cœur. Ils louaient Dieu et avaient la faveur de
tout le peuple. Et chaque jour le Seigneur adjoignait à la communauté ceux qui
seraient sauvés. »Ac 2,42 -47.
Le pasteur
et ses étudiants se posaient des questions sur la disparition des charismes. «
Pierre parlait quand l’Esprit Saint tomba
sur tous ceux qui écoutaient la parole de Dieu. Et tous les croyants circoncis
qui étaient venus avec Pierre furent stupéfaits de voir que le don du Saint
Esprit avait été répandu aussi sur les païens. Ils les entendaient en effet parler en langues et
magnifier Dieu. » Ac 10 44 -46. À travers l’expérience de ce qui
s’appellera l’effusion de l’Esprit Saint, le premier noyau du renouveau naît. Désavoué
par son église, le pasteur Parham fonda une communauté qui mit l’accent sur les
charismes que les apôtres avaient reçus à la Pentecôte. Le mouvement connut une
expansion très rapide aux USA et dans le
monde entier, surtout dans le tiers-monde. Il faut noter que le but de Parham
et ses étudiants n’étaient pas de fonder une nouvelle Eglise, mais de susciter un
réveil dans les Eglises évangéliques auxquelles ils appartenaient déjà. Cependant,
ils furent ridiculisés, persécutés et contredis dans leurs Eglises. Ils se
réunirent alors au sein d’une nouvelle communauté chrétienne, s’appelant du
terme générique de Pentecôtistes.
II.
LA NAISSANCE DU RENOUVEAU CHARISMATIQUE CATHOLIQUE
Le Renouveau
Charismatique Catholique est né du contact d’étudiants catholiques avec des
protestants pentecôtistes.
Avec la
sécularisation, le développement de la technologie, le matérialisme, Dieu était
de plus en plus marginalisé dans la vie de nombreux occidentaux après la deuxième guerre mondiale. Pourtant, beaucoup
de croyants sentaient comme un vide dans leur vie, un vide que rien ne semblait
combler. Le besoin d’un profond renouveau spirituel devenait de plus en plus
fort chez beaucoup de catholiques aux USA.
En août
1966, certains professeurs et étudiants de l’université Duquesne à Pittsburgh
sentant que, la Bible, l’Esprit Saint et les charismes manquaient à leur vie,
entrèrent en contact avec des pentecôtistes. Ils voulaient apprendre d’eux
comment recevoir le baptême dans l’Esprit. Ils se mirent alors à lire les Actes
des Apôtres et les épitres de Saint Paul.
Pendant toute
une année, dans leurs prières quotidiennes, ils invoquèrent le Saint Esprit par
l’hymne « Veni Creator Spiritus ». Au cours d’un week-end de
retraite, ils demandèrent à l’Esprit Saint de venir renouveler le visage de
l’Eglise et de la Terre. Ils firent alors, une expérience semblable à celle des
pentecôtistes, expérience qu’on appelle actuellement l’effusion de l’Esprit
avec le chant en langue. C’était le début du Renouveau Charismatique dans
l’Eglise Catholique.
III.
UNE RECONNAISSANCE
LENTE ET PROGRESSIVE DE L’EGLISE
Au tout début,
beaucoup d’évêques et de prêtres étaient réticents face à ce nouveau mouvement.
Mais ce dernier se propageait très vite à travers le monde entier. Certains,
tel que le Frère Ephraïm (fondateur de « lion de Juda » devenue la « communauté des béatitudes ») firent le déplacement, et
allèrent aux Etats Unis pour être initiés au Renouveau Charismatique. De retour
dans leur pays, ils fondèrent des communautés Charismatiques qui suscitèrent
bien des réticences de la part de certains évêques et curés ; quelques-uns
cependant accueillirent ce nouveau mouvement avec enthousiasme.
C’est en 1975, neuf ans plus tard que le
Pape Paul VI reconnut officiellement le Renouveau Charismatique comme mouvement
de l’Eglise Catholique, le qualifiant de chance
pour l’Eglise en ces termes : « Rien n’est plus nécessaire à un tel monde, de plus en plus sécularisé,
que le témoignage de ce renouveau spirituel que le Saint Esprit suscite
aujourd’hui dans les régions et les milieux les plus divers. Les manifestations
en sont variées : communion profonde des âmes, contact intime avec Dieu
dans la fidélité aux engagements baptismaux, dans une prière souvent
communautaire ou chacun s’exprime librement, aide ou soutien qui nourrit la
prière des autres…Comment alors ce renouveau spirituel ne pourrait-il pas être
une chance pour l’Eglise et pour le monde ? Et comment dans ce cas ne pas prendre
tous les moyens pour qu’il reste ?»
IV.
DES DIVERSES FORMES DE VIE DANS LE RENOUVEAU
CHARISMATIQUE
Au départ,
il s’agissait de groupes de prière, chacun se réunissant à son rythme.
Progressivement, certains se sont constitués en communautés de vie dans
lesquelles, selon le charisme de chacune, laïcs, religieux et prêtres peuvent
vivre ensemble. Voici quelques-unes de ces nouvelles communautés : les Béatitudes,
le Chemin Neuf, la Communauté de l’Emmanuel, le Pain de Vie, le Verbe de Vie, etc.
V.
LES FORCES
DU RENOUVEAU CHARISMATIQUE
Le Renouveau Charismatique possède des richesses que nous allons
juste mentionner sans les développer :
ü L’importance
et le sens renouvelé de la prière communautaire et personnelle ;
ü L’approfondissement
de la catéchèse à travers les enseignements et semaines de préparation
spirituelle et doctrinale à l’effusion de l’Esprit Saint ;
ü La
revalorisation des sacrements;
ü L’évangélisation ;
ü L’esprit missionnaire ;
ü L’attention
aux pauvres et aux marginalisés, aux exclus de la société et aux personnes
ayant des faiblesses qui s’y sentent à l’aise ;
ü L’exercice
des charismes de guérison ou de chant en langue par exemple ;
ü Un goût
nouveau pour les Saintes Ecritures ;
ü La compassion
et l’intercession ;
ü La création
liturgique et artistique ;
ü L’ouverture
à la vie religieuse ;
ü Importance
des réconciliations ;
ü Le renouveau
charismatique aide à sortir de l’athéisme de l’esprit et l’athéisme du
cœur ;
ü Il nous fait
parler avec Dieu à haute voix
ü Ceux qui
deviennent membres du Renouveau s’engagent un peu plus dans leur vie de foi,
dans la vie paroissiale ou dans la pratique de
la charité chrétienne.
ü L’audace de
la foi et l’intuition prophétique (une sorte de « laboratoire
spirituel » d’après l’expression du Pape François).
VI.
LES LIMITES DU RENOUVEAU CHARISMATIQUE
A côté de ces forces retenons que le Renouveau présente quelques
défis à relever :
ü La tendance
au sectarisme ;
ü La
prétention d’être saint et par là, de considérer les autres comme des
pécheurs ;
ü Le sentiment
d’incompréhension ;
ü Le danger du
fidéisme ou trop d’extériorité, et une tendance au maraboutage ;
ü La tendance
au fondamentalisme, ou à une lecture naïve et littérale de la Bible
ü Le repli sur
soi, et/ou l’accaparement du prêtre aumônier
ü Le
surnaturalisme ou la recherche du merveilleux
ü La
monopolisation du Saint Esprit ;
ü Les pièges des
charismes ou leur mauvais usage ;
ü Parfois trop
d’autoritarisme de la part de certains bergers pouvant entrainer un non-respect
de la hiérarchie de l’Eglise, ou la manipulation des membres du groupe.
ü Le problème de gestion de l’argent et des
divers dons matériels ;
ü Le problème
de leadership des groupes.
VII.
QUE FAUT-IL FAIRE ?
Les membres
de ce mouvement ont besoin d’être accompagnés pour un meilleur discernement afin
d’éviter les dérives. Il faut les encourager à faire fructifier les richesses
du Renouveau et à combattre ses faiblesses. Une bonne formation biblique et sur
le catéchisme de l’Eglise Catholique s’avère nécessaire pour éviter le fidéisme
et le fondamentalisme.
VIII.
LES
QUESTIONS DE TERMINOLOGIE
Il ne faut pas
s’étonner que la terminologie soit encore incertaine dans un mouvement si
récent et qui a connu un développement aussi rapide. Comme nous l’avons vu, son
point de départ, c’est une exigence existentielle de vie dans l’Esprit, en
contact direct avec la parole de Dieu. Il n’est pas né à partir d’une conception
théologique particulière.
La terminologie
généralement en usage désigne ce mouvement du nom de « renouveau charismatique
». Au début on parlait du «pentecôtisme catholique ». Par
la suite on préféra ne pas utiliser ce terme pour éviter des confusions possibles
avec le pentecôtisme classique, et avec
celui des autres professions protestantes. Certains préférant le terme
«Renouveau dans l’esprit» d’autres parlent tout simplement du «Renouveau». Mais puisque la dénomination la plus courante
est celle du «Renouveau charismatique»; il faut bien comprendre en quel sens
l’adjectif «charismatique» est utilisé. Ce serait une erreur si ce terme
introduisait une division dans le peuple de Dieu entre «charismatique» et «non
charismatique», entre ceux qui ont reçu le «baptême dans l’Esprit» et qui
«parlent en langue» et ceux qui n’ont pas cette expérience. Il ne faut pas
utiliser ce terme comme synonyme d’exalté, d’extravagant,
d’anti-institutionnel, etc. Tout chrétien est charismatique, s’il prend
conscience d’avoir reçu et de pouvoir recevoir différents dons, de grâce, pour
les utiliser au service de Dieu et des frères.
IX.
L’EFFUSION DU SAINT ESPRIT
Dans le
groupe de prière, des personnes qui trouvent
ou retrouvent la vie nouvelle en Jésus-Christ se sentent intérieurement
appelées à un approfondissement de leur vie chrétienne. En général, le groupe
leur offre la possibilité de suivre un enseignement de sept semaines ou plus
qui leur permet d’approfondir leur catéchèse et les aide à s’ouvrir à l’action
de l’Esprit Saint et de ses dons. Quand ces personnes pensent avoir atteint un
niveau suffisant de maturité spirituelle qui les porte à vouloir s’abandonner
totalement à l’Esprit de Dieu, elles demandent aux frères du groupe de prier
avec elles et pour elles afin de bénéficier d’une nouvelle et plus efficace
présence de l’Esprit Saint. Par ce «baptême dans l’Esprit », ces chrétiens
entrent dans un nouvel élan de vie chrétienne et de témoignage à l’instar des
apôtres après la Pentecôte.
Le « Baptême
dans l’Esprit» n’est pas un sacrement. La doctrine catholique soutient qu’il n y
a «qu’un seul baptême » (Eph4, 6) et non pas un baptême dans l’eau et un
baptême dans l’Esprit. À cause de l’ambiguïté du terme « baptême », on préfère
utiliser une autre expression qui est elle aussi, d’origine biblique : on
parle de « l’effusion de l’Esprit Saint» (Ac2, 17).
Selon le Docteur Philippe MADRE dans son œuvre
intitulée Le repos dans l’Esprit : « Cette effusion, telle
qu’elle est vécue classiquement dans le renouveau charismatique, consiste en un
renouvellement tout entier de l’être, à travers lequel celui-ci recevra la
force de suivre le Christ avec plus de ferveur. Cette consolidation de l’homme
intérieur, que Dieu opère à travers le signe de l’imposition des mains, est
susceptible de se répéter à de multiples reprises au cours de la vie, dans la mesure toutefois
où le sujet en éprouve un besoin sincère. Le vécu de cette expérience
particulière est principalement d’ordre affectif et émotionnel. La personne
baigne parfois dans une onction de paix, de douceur ou de joie. Des
tremblements transitoires surviennent, des larmes jaillissent, non de tristesse
mais d’émotion paisible. Des libérations intérieures peuvent s’opérer, le sujet
ressentant alors comme une autre amplitude de respiration. Des illuminations
adviennent parfois grâce auxquelles il comprend mieux tel aspect de l’Amour du
Christ pour lui dans sa vie. D’autre ne
ressentiront strictement rien dans l’immédiat et ceci est d’ailleurs tout à
fait secondaire, puisque l’essentiel réside
finalement dans les fruits. Il est bien rare que ceux-ci n’apparaissent
pas dans un délai assez rapide :
renouveau de la foi personnelle, « résurrection » du couple, de la
vie familiale, affective, accroissement
quantitatif et qualitatif de la vie de
prière, engagement dans un service d’Eglise, etc. Certes, la stabilité de ce
changement n’est pas acquise, tant il est vrai que l’homme demeure fragile et
libre. Cette effusion de l’Esprit Saint peut déjà être considérée comme une expérience d’ordre
mystique tout au moins au stade des prémices dont nous parlions tout à l’heure.
Il n’est
absolument pas question dans notre
pensée d’assimiler l’effusion du Saint Esprit à un phénomène hautement mystique
qui introduirait le sujet dans un état de sainteté
notoire. Une telle idée s’est à tort répandue dans le Renouveau assurant
que l’expérience de l’effusion du Saint
Esprit ouvrait directement la porte des quatrièmes demeures du château
intérieur, dont parle Sainte Thérèse d’Avila. Ces quatrièmes demeures représentent en fait un état d’union
à Dieu nettement avancé, que ne procure aucunement l’effusion du Saint Esprit
comme si celle-ci court-circuitait les étapes indispensables de maturation. Il
ne faut jamais faire coïncider la phénoménologie mystique (qui peut
traditionnellement survenir chez les débutants) et le degré d’union à Dieu (qui
peut coexister avec l’absence totale de manifestation mystique). Nous le redisons :
à la lumière de ce que nous avons dégagé plus haut, l’expérience de l’effusion
du Saint Esprit est sans aucun doute d’ordre mystique, car elle est due à une
visite particulière et transitoire de l’Esprit, où l’homme expérimente une
présence divine d’intensité inhabituelle, bienfaisante et bouleversante[1].
Cette
présence va transitoirement engendrer chez le sujet d’éventuelles modifications
du type affectif ou émotionnel (déjà décrites), et dans le cœur des fruits de
guérison de réconciliation ou de conversion. Soulignons que cette visite de
l’Esprit s’opère par la seule initiative de Dieu et est reçue passivement par
la personne qui s’y est cependant disposée. Il ne s’agit que d’une touche ou
mieux d’un effleurement, mais l’expérience est déjà d’ordre mystique, bien le
sujet soit sans doute encore peu avancé dans la vie spirituelle. L’imposition
des mains qui n’est d’ailleurs pas indispensable, n’infirme pas ce caractère
mystique. Bien au contraire, elle manifeste que Dieu est toujours prêt à faire
miséricorde à celui qui s’avance et demande dans une intention pure.
Le repos dans l’Esprit peut être sans
conteste lui-même assimilé à une expérience d’effusion mais d’un autre type que
celui précédemment décrit, comme nous le verrons plus tard. L’expérience de la
présence de Dieu parait s’y faire à un niveau plus intellectuel, dans le sens
d’une perception plus lucide de cette présence toute de douceur, de Dieu.
Le phénomène de chute qui n’est pas dû à une perte de conscience –bien au
contraire- n’est pas obligatoire, mais manifeste une sorte de défaillance
transitoire de certaines fonctions touchant à la détermination spatio-temporelles (les yeux sont fermés mais
cela n’explique pas tout), doublée d’un affaiblissement momentané et non
pathologique des forces physiques…comme si toute l’attention du sujet se
ramassait pour mieux jouir d’une
présence inhabituelle et suave de Dieu dans l’âme. Au cours de cette expérience
peuvent s’opérer des libérations, des
guérisons intérieures ou même physiques, des conversions de l’intelligence,
etc. ce que nous venons de dire fait
penser à une manifestation d’ordre quelque peu extatique, à un degré infime certes, et ne sanctifiant
pas la personne en quelques minutes. Cela ne signifie nullement que celui ou
celle qui repose dans l’Esprit Saint est prédisposé à de grandes extases
accidentelles ultérieures. Là encore il ne s’agit que de banales touches
mystiques qui ne se reproduiront
peut –être jamais et qui n’ont pour seule finalité que d’inciter à une vie
chrétienne plus authentique, et à une conversion du cœur. »
X.
LES FORMES DE PRIERES PRATIQUEES DANS LE RENOUVEAU CHARISMATIQUE CATHOLIQUE.
Dans les
prières charismatiques on pratique plusieurs formes de prières telles que la
louange, l’intercession, l’adoration,…
A) LA LOUANGE
La louange
est la forme de prière qui reconnait le plus immédiatement que Dieu est Dieu !
Elle le chante pour Lui-même, elle lui rend gloire, au-delà de ce qu’il fait, parce qu’IL EST. Elle participe à la béatitude des cœurs purs
qui l’aiment dans la foi avant de le voir dans la gloire. Par elle, l’Esprit ce
joint à notre esprit pour témoigner que nous sommes enfants de Dieu (cf. R
8,6). Il rend témoignage au Fils unique en qui nous sommes adoptés et par qui
nous glorifions le Père. La louange intègre les autres formes de prière et les
porte vers Celui qui en est la source et le terme : « le seul Dieu,
le Père, de qui tout vient et pour qui nous sommes faits » (cf. Co8,6).
Saint Luc mentionne
souvent dans son Evangile, l’émerveillement et la louange devant les merveilles
du Christ, les souligne aussi pour les actions de l’Esprit Saint que sont les Actes
des Apôtres : la communauté de Jérusalem (Cf. Ac 4,21), et les païens de Pisidie
qui, « tout joyeux, glorifient la Parole du Seigneur » (Ac 13,48).
B)
L’INTERCESSION
L’intercession
est une prière de demande qui nous conforme de près à la prière de Jésus. C’est
lui l’unique intercesseur auprès du Père en faveur de tous les hommes, des
pécheurs en particulier (Cf. Rm 8,34 ; 1 Jn 2, 1 ; 1 Tm 2, 5 -8).
IL est « capable de sauver de façon définitive ceux qui par Lui s’avancent
vers Dieu, étant toujours vivant pour
intercéder en leur faveur » (He 7,25).
Intercéder,
demander en faveur d’un autre, est, depuis Abraham, le propre d’un cœur
accordé à la miséricorde de Dieu. Dans
le temps de l’Eglise, l’intercession chrétienne participe à celle du Christ :
elle est l’expression de la communion des saints. Dans l’intercession, celui
qui prie ne « recherche pas ses propres intérêts uniquement, mais songe plutôt
à ceux des autres » (Ph 2, 4), jusqu’à prier pour ceux qui lui font du mal
(Cf. Etienne priant pour ses bourreaux, comme Jésus : Cf. Ac 7, 60 ;
Lc 23, 28. 34).
C)
L’ADORATION
L’adoration
est la première attitude de l’homme qui se reconnait créature devant son Créateur.
Elle exalte la grandeur du Seigneur qui nous a faits (Cf.Ps 95, 1-6) et la toute-puissance
du Sauveur qui nous libère du mal. Elle est le prosternement de l’esprit devant
le « Roi de gloire » (Ps 24, 9-10) et le silence respectueux face au
Dieu « toujours plus grand » (S. Augustin, Psal. 62, 16).
D)
L’ACTION DE GRÂCES
Elle consiste à rendre grâce à Dieu pour
tous ses bienfaits dans nos vies. Elle ne doit pas être confondue à la louange
qui consiste à chanter la Gloire de Dieu. Par l’action de grâces, nous
remercions Dieu pour ses merveilles, nous lui exprimons notre reconnaissance ou
notre gratitude.
XI.
L’ORGANISATION D’UN GROUPE DE RENOUVEAU
CHARISMATIQUE CATHOLIQUE :
Tout groupe du renouveau charismatique catholique a sa
structuration propre. Mais nous allons essayer de décrire l’officielle.
D’abord, on a les responsables du groupe formant le noyau, qui est composé de 5
à 6 personnes maximum. Ces membres du noyau sont entre autres : le berger(ère),
premier responsable du groupe ; il doit être assidu à la prière, bien
formé sur les Saintes Ecritures ; le vice berger(ère), le secrétaire, le
chargé de la spiritualité ; le trésorier, le chargé des missions... Le noyau se rencontre une fois par semaine
ou par mois pour prier et réfléchir sur les questions qui ont trait à la vie du
groupe. Il faut souligner que tous les membres du noyau doivent être en règle
vis-à-vis de l’Eglise. En vue de sa
bonne marche et de son œuvre d’évangélisation, tout groupe de renouveau
charismatique est subdivisé en différents ministères.
Les membres du groupe, étant donné qu’ils ont des charismes
différents, sont invités à intégrer le ministère qui leur convient. Comme
ministères, nous avons d’abord, le
ministère de louange et d’adoration. Il est chargé de conduire le temps de
louange et d’adoration du groupe. Ensuite, le ministère accueil et hébergement qui est chargé d’accueillir les
nouveaux et d’organiser les sites d’hébergement surtout lors des campagnes
d’évangélisation et des retraites. En
plus nous avons le ministère intercession.
Comme son nom l’indique il est chargé de l’intercession. Enfin, le ministère compassion. Ces différents
ministères ont leur organisation interne en lien avec le noyau du groupe en
s’inspirant du Statut et règlement intérieur du renouveau charismatique
Catholique établi par la conférence épiscopale Burkina-Niger (CEBN).
Par ailleurs, il s’avère nécessaire pour un groupe de renouveau
charismatique catholique d’avoir un aumônier « prêtre », si possible
pour guider le groupe dans sa mission.
BIBLIOGRAPHIE
-
Docteur Philippe MADRE, Le repos dans l’Esprit
Saint, Pneumathèque, Paris
-
la Bible de Jérusalem
-le
Catéchisme de L’Eglise Catholique
-
le dictionnaire de la spiritualité
-cour
d’initiation à la prière et à l’adoration en Séminaire propédeutique, de L’Ab
Sylvain Damoué
-Google
POUYA
Faswendé Romaric
Sous la
direction de m. l’Abbé Sylvain DAMOUE
Formateur Séminaire
Saint Irénée/ Toêcê
[1]Précisons
que l’appréciation d’un phénomène en tant que mystique, c'est-à-dire surnaturelle, implique la foi de
la part de l’observateur. On ne peut
juger de la vérité ou de l’illusion d’une telle manifestation que si l’on en
connait sa nature propre, que si l’on admet pleinement cette nature. Mais la
foi n’est évidemment pas la seule condition d’un « diagnostic ».
Ha vous produisez de très beaux articles go toward.... et que Jésus, Marie et Joseph soient votre chemin de tous les jours..
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